France Assos Santé est solidaire des urgentistes et appelle les pouvoirs publics à pallier le manque d’effectifs et de moyens permettant de lutter d’une part contre la crise des urgences et, d’autre part, contre les déserts médicaux.

Pour faire baisser la charge sur les urgences, il faut rendre à nouveau accessibles la médecine de ville et la médecine de garde, partout et pour tou-te-s. Les services d’accueil d’urgence (SAU) connaissent une crise profonde depuis plusieurs années .

Le nombre de passages aux urgences augmente de façon exponentielle (+15% en 4 ans), sans que les effectifs ni les moyens ne suivent. La prise en charge se dégrade, les délais d’attente s’allongent dangereusement et les conditions de travail deviennent intenables pour les personnels soignants.

Conséquence de cette situation : une perte de chance pour les patients, en particulier les plus âgés (1) ou les plus vulnérables, avec des risques accrus d’accidents médicaux et une hausse de 23% de la mortalité (2).

Le manque chronique d’effectifs et de moyens est évidemment en cause, mais pas seulement : la défaillance de l’offre de soins de ville induit un transfert forcé vers les urgences de patients qui n’ont rien à y faire.

Les récentes études montrent que 20% des patients pris en charge aux SAU relèvent en réalité de la médecine de ville.

Or l’insuffisance de l’offre ou son inaccessibilité (éloignement, délais d’obtention d’un rendez-vous, précarité socio-économique…) fait des urgences le seul recours possible pour des millions de Français. 12% des Français n’ont toujours pas accès à un médecin traitant.

Les délais pour obtenir un rendez-vous chez certains spécialistes se comptent souvent en mois. Quelles solutions pour les usagers dans pareil cas ? Les urgences.

Ce dont nous avons besoin, et vite, c’est d’un véritable Plan Marshall de l’accès aux soins en France.

Des financements urgents et suffisants pour l’hôpital public sont nécessaires, à commencer par les services d’urgence, pour davantage d’effectifs et des moyens techniques adaptés.

Également, il est primordial d’avoir un plan ambitieux de lutte contre les déserts médicaux, des services de médecine de garde mieux dotés (3) et une meilleure répartition de l’offre de soins sur le territoire.

Les dispositions prévues dans la loi Santé sont insuffisantes. Nous demandons des mesures fermes, coercitives si nécessaire. Il en va de l’égalité de tou-te-s devant le soin. “Pour France Assos Santé, la situation n’est plus acceptable

Extrait du communiqué de presse de France Assos Santé paru le 10/ 06/ 2019

Retrouvez les communiqués de presse de France Assos Santé sur le site www.france-assos-sante.org, rubrique Espace Press

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